Nayra, rappeuse-chanteuse originaire de Seine Saint-Denis, est venue rencontrer les 1ères et Terminales de l’option Histoire des Arts le vendredi 15 octobre, à l’occasion de son intervention au festival de Musiques du monde Haizebegi (Comprendre la construction d’un clip vidéo, discussion avec le public sur les choix esthétiques et le processus créatif). Elle a eu la gentillesse d’offrir quelques-uns de ses titres en direct aux lycéens pendant la pause méridienne, avant d’échanger avec eux.
Concert de Nayra au Foyer des lycéens
L’occasion pour les élèves de Largenté de découvrir cette « anomalie de l’industrie musicale »:
Il y a quelque chose chez cette artiste de vingt ans – mais à la maturité que des pères de famille quadragénaires n’auront jamais – de l’ordre de l’énigme. Nayra ne triche jamais. Elle déborde. Elle déborde de force à fleur de peau, la force des trop sensibles, celles qui prennent et digèrent toute la violence du monde. Elle passe du rap au chant, du R’n’B à l’afrotrap… À en croire ses dernières performances sur scène, Nayra se dirige vers une musique accessible qui fait la part belle aux instrumentaux et aux chants orientaux, liés à ses origines égyptiennes et marocaines. Mais là où Nayra marque, encore plus que par sa réflexivité, c’est en live. Dans une ère de triomphe des MCs de studio, elle rappelle que la musique est affaire de frissons envahissants, d’une émotion qui inonde tout le corps sur l’instant. Extrait du texte de présentation de Nayra, Festival Haizebegi, octobre 2021.